Et si votre mental devenait votre meilleur allié du quotidien ?
Imaginez une journée qui commence par un réveil calme, un esprit apaisé malgré la to-do list infernale du jour, et une sensation maîtrisée de sérénité. Non, ce n’est pas un fantasme glossy typique des réseaux sociaux… mais bien ce que peut vous offrir l’auto-hypnose ericksonienne. Un nom un peu barbare, certes, mais derrière se cache une méthode douce, accessible et surtout diablement efficace pour apprivoiser stress, émotions ou encore fatigue mentale.
Dans cet article, je vous partage mes découvertes et astuces autour de cette technique que j’ai testée dans mon propre petit chaos du quotidien. Et spoiler alert : vos pensées peuvent devenir des alliées précieuses, à condition de savoir les écouter autrement.
Qu’est-ce que l’auto-hypnose ericksonienne ?
L’auto-hypnose ericksonienne est une méthode inspirée des travaux de Milton Erickson, un psychiatre américain connu pour sa vision souple et humaniste de l’hypnose. À la différence des hypnoses plus directives (vous savez, « tu dors maintenant ! »), celle-ci mise sur la richesse de l’imaginaire et la collaboration douce entre le conscient et l’inconscient.
Concrètement, il s’agit d’un état modifié de conscience – une forme de transe légère – que vous apprenez à atteindre seul(e), par le biais de visualisations, de respiration, ou même d’histoires métaphoriques. C’est un peu comme si vous ouvriez une porte intérieure vers un espace où votre mental devient un jardin que l’on peut cultiver, apaiser, rééquilibrer.
Pourquoi ça marche (vraiment)
Bonne nouvelle : nous passons tous, sans même le savoir, plusieurs fois par jour par des états hypnotiques naturels. Ces fameux moments où vous êtes « dans la lune », absorbée dans un livre ou perdue dans vos pensées pendant une balade… C’est exactement cet état que l’auto-hypnose exploite. Pas besoin d’être une yogi expérimentée ou une grande mystique, donc !
L’intérêt concret ? Accéder à ses ressources internes – parfois inconscientes – pour :
- réduire le stress et l’anxiété,
- mieux dormir,
- retrouver de l’énergie mentale,
- changer un comportement (procrastination, compulsions, etc.),
- mieux gérer la douleur ou certaines émotions envahissantes.
Spoiler : j’ai personnellement utilisé l’auto-hypnose avant un départ en avion (mon angoisse numéro 1 avec les films d’horreur)… et à ma grande surprise, j’ai (presque) kiffé le vol. Comme quoi, tout est possible.
Apprendre l’auto-hypnose : ça se passe comment ?
Quand j’ai découvert l’auto-hypnose, j’avais peur que ce soit compliqué, ésotérique ou réservé à une élite spirituelle. La vérité ? Entraîner son esprit, c’est comme entraîner son corps. Pas besoin d’être championne du monde dès le premier jour, mais une régularité et un état d’esprit ouvert sont la clé.
Voici quelques étapes pour débuter :
- Installez-vous confortablement. Cela peut être sur votre canapé, dans votre lit ou assise en tailleur sur un coussin. L’important est d’éviter les distractions (et oui, on éteint le téléphone !).
- Choisissez une phrase d’intention. Par exemple : « Je me sens calme et détendue » ou « Je me reconnecte à mon énergie intérieure ».
- Concentrez-vous sur votre respiration. Inspirez profondément, expirez lentement, en suivant l’air qui entre et qui sort.
- Utilisez la visualisation. Imaginez un lieu dans lequel vous vous sentez parfaitement bien : une plage, une forêt, un hamac dans les nuages (oui, vous avez le droit). Plongez dans les détails sensoriels : que voyez-vous ? Que sentez-vous ?
- Accédez à un état de transe douce. Laissez passer les pensées comme des nuages, et laissez votre subconscient devenir un allié. Il n’y a pas d’objectif de performance : vous êtes là pour explorer.
- Revenez doucement. Avant d’ouvrir les yeux, reprenez quelques respirations profondes, bougez progressivement vos doigts, étirez-vous… et souriez (ça aide toujours !).
Et si au début vous n’êtes pas sûre d’être « partie en transe », ce n’est pas grave. Ce n’est pas un bouton ON/OFF. Chaque expérience est unique – parfois très subtile – mais les effets peuvent néanmoins être bluffants.
Mes conseils concrets pour intégrer l’auto-hypnose dans un quotidien (déjà bien rempli)
Entre les courses, le boulot, les enfants, les séries Netflix à finir (priorités, on est d’accord), on peut vite se dire qu’on n’a pas le temps de se poser pour méditer dans sa bulle intérieure. Pourtant, l’auto-hypnose peut se glisser dans votre routine comme un soin beauté mental rapide et efficace.
Comment l’intégrer facilement :
- Commencez par 5 minutes le matin avant même de toucher à votre téléphone. C’est comme poser une intention calme avant la tempête.
- Testez une séance express dans les transports (écouteurs + visualisation guidée = combo gagnant, sans jugement de vos voisins de bus).
- Utilisez l’auto-hypnose avant de dormir en imaginant un lieu apaisant ou une scène positive. C’est une sorte de Netflix mental sans l’écran bleu.
- Notez vos ressentis. Après chaque séance, écrivez (ou pensez) à ce que vous avez vécu. Un mot, une image, une sensation… Cela vous permet de mieux comprendre comment votre inconscient travaille en votre faveur.
Personnellement, j’ai intégré une micro-séance d’auto-hypnose le soir, entre le dentifrice et l’oreiller. Résultat : endormissement en douceur et une sensation de « reset » mental bien appréciable après une journée bien remplie.
Des outils pour vous accompagner
Autre bonne nouvelle : vous n’êtes pas seule. Aujourd’hui, de nombreux livres, applications et podcasts permettent de découvrir l’auto-hypnose ericksonienne à votre rythme et selon vos besoins.
Quelques ressources testées et approuvées :
- Application : « Psychonaute » (Dr Jean Becchio) — pour débuter avec des séances guidées simples.
- Livre : « Auto-hypnose » de Kevin Finel — très bien structuré et accessible, parfait pour comprendre les grands principes.
- Podcast : « Change ma vie » (épisodes sur l’auto-hypnose) — une approche féminine, douce et concrète.
Et bien entendu, vous pouvez consulter un(e) hypnologue pour quelques séances accompagnées avant de vous lancer en solo si cela vous rassure. C’est aussi un excellent moyen d’ancrer la pratique dans vos réalités personnelles.
L’auto-hypnose : un super-pouvoir discret au féminin
Dans un monde où l’on a parfois l’impression d’être en mode survie émotionnelle, l’auto-hypnose ericksonienne s’apparente à une bulle d’air – ou plutôt à une ancre interne, discrète mais puissante. Elle vous (re)donne la possibilité de reprendre la main sur vos ressentis, vos comportements et ce brouhaha constant du mental.
Et pas besoin d’être une version zen de soi-même en permanence pour que ça marche. Juste accepter de fermer les yeux quelques instants, et faire confiance à cette intelligence fabuleuse qu’est votre cerveau. Parce que oui, vous avez bien plus de ressources en vous que vous ne l’imaginez.
Alors, et si votre prochain moment bien-être ne venait pas d’un spa ou d’un verre entre copines… mais tout simplement d’une plongée intérieure de quelques minutes ? Essayez, jouez, explorez. Et peut-être que vous découvrirez un petit monde magique rien qu’à vous.